Prendre quelques affaires. Attraper un train qui passait par là. Et fuir, fuir loin d'ici, de ce monde qui fait mon monde. Errer quelque part, n'importe où sauf ici où tout me le rappelle trop. Prendre enfin le temps d'apprécier ma vie. Contempler la nature, cette nature qui me fait tellement envie en ce moment. Mais partir pour aller où ? Sans argent, sans contact, sans rien finalement, je n'arriverai à rien. Et de toute façon, rester ici avec tous ceux qui embellissent mes journées, l'écouter raconter la vie de son Tikiti, chanter des chansons, me prendre une règle parce que je ris de trop en philo, rire et rire encore, rentrer dans le froid mais en bonne compagnie, tout ça, toutes ces petites choses font que je ne pourrai jamais partir comme ça, d'un coup de tête, subitement, sans l'avoir prémédité, alors autant rester pour profiter de tout ça tant qu'il en est encore temps !
<< C'est quelque chose le rire, c'est le dédain et la compréhension mêlés, et en somme la plus haute manière de voir la vie. >>